Jean Béliveau 1931-2014

Ils ont dit

« Un grand joueur de hockey, un grand athlète, mais un grand Québécois, qui nous renvoie une image de nous-mêmes tels que nous voulons être. Une image de confiance, d’élégance, de maîtrise de la langue française, et pour ça, on lui en est immensément reconnaissant. […] À une époque où les francophones avaient besoin de confiance en eux-mêmes, il était un des éléments qui a créé cette confiance. »

— Philippe Couillard

« C’était un géant, plus grand que nature, qui incarnait la dignité, le don de soi. Je viens de Saint-Alphonse et je l’ai rencontré, il y avait le camp Papillon là-bas, et il s’est beaucoup occupé des personnes handicapées. […] Il prenait toujours le temps, quand il signait un autographe, par exemple. Il nous parlait dans les yeux et on était la personne la plus importante du monde pour lui. »

— Denis Coderre

« On va sûrement faire quelque chose de particulier, mais aujourd’hui, c’est la journée de M. Béliveau. Il y aura les funérailles, ce n’est pas évident. Avant d’annoncer ce qu’on va faire, on va prendre le temps de discuter avec la famille. »

— M. Coderre, questionné à savoir si la Ville de Montréal entendait faire une annonce au sujet de M. Béliveau

« Il menait les joueurs, et ils le suivaient. Tu le suivais et tu ne te trompais pas. Il a tellement donné au hockey que c’est dur de décrire tout ce qu’il a donné. »

— Dickie Moore, son coéquipier de 1952 à 1963

« Partout, les gens qui avaient besoin du grand Jean, il était là pour eux. J’espère que les joueurs actuels vont prendre exemple sur lui, parce qu’il faut penser aux partisans, aux gens qui n’ont pas les avantages que nous avons. Je dirais même que le grand Jean s’est brûlé à voyager partout, à participer aux banquets, aux collectes de fonds pour aider la communauté. Chapeau à notre grand Jean qu’on aime tant. »

— Réjean Houle

« On est un groupe de joueurs de toutes les époques qui veulent garder le flambeau très haut. Il faut porter notre flambeau maintenant sans le grand Jean. C’est à nous de prendre la relève, avec les Guy Lafleur de ce monde. »

— M. Houle, ému

« Jean Béliveau et Gilles Tremblay étaient mon centre et mon ailier quand j’ai commencé avec le Canadien. C’est une dure semaine, mais c’est la vie, j’imagine. »

— Yvan Cournoyer

Propos recueillis par Guillaume Lefrançois

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